le secteur de la Forêt et du bois
La forêt française couvre 15,4 millions d’hectares soit 28 % du territoire. Elle joue un rôle de producteur de bois, de protecteur de la faune et de la flore et un rôle d’accueil pour les loisirs et la détente. Sur ces différentes activités interviennent des entreprises de travaux forestiers, des exploitants forestiers, des scieurs et différents établissements publics : l’Office National des Forêts (ONF) et les 18 Centres Régionaux de la Propriété Forestière (CRPF), délégations du Centre National de la Propriété Forestière (CNPF).
Afin d’assurer à la fois la récolte du bois et la protection de la biodiversité et d’en tirer le meilleur parti en terme d’exploitation, des engins forestiers de plus en plus sophistiqués au niveau mécanique et technologique se sont développés. Ces évolutions nécessitent de la part des salariés une implication plus forte dans l’organisation de leur travail et la maintenance du matériel.
Il en est de même en matière d’environnement où l’augmentation des réglementations, le développement des certifications et le souci d’adaptation aux changements climatiques rendent les emplois de plus en plus qualifiés
Zoom sur les activités de la forêts et du bois
La filière forêt-bois-papier comporte différents secteurs d’activité : les pépinières forestières, les entreprises de travaux forestiers (sylviculture-reboisement, exploitation forestière) et en aval, les scieries et les papeteries.
Les enjeux & les impacts sur les métiers et les emplois
La mécanisation se développe dans tous les secteurs d’activité : en pépinière avec l’accroissement de chaînes automatisées ; en sylviculture et dans les exploitations de bois avec l’utilisation d’engins de haute technologie (réglages électroniques, ordinateur de bord…) ; en scieries avec la manipulation de machines robotisées. Résultat : le contenu des emplois évolue en rendant plus prégnants certains aspects tels que l’organisation du travail, l’utilisation et la maintenance du matériel. Les métiers se complexifient.
Le développement de la réglementation environnementale et des démarches qualités (certifications Iso, écolabels de gestion durable des forêts, QualiTerritoires) se traduisent par la mise en place de procédures de traçabilité, de techniques et de pratiques nouvelles dans la protection des sols, de la flore, de la faune, de la gestion des déchets… rendant les emplois de plus en plus qualifiés.
Les changements climatiques entraînent des dépérissements importants dans certaines forêts, du fait des sécheresses et d’un renforcement des attaques parasitaires. Les décisions concernant les essences d’arbres à implanter ou à favoriser, les interventions à réaliser ou les productions à cibler deviennent très délicates et nécessitent une adaptation constante.
Dans le secteur de la forêt et du bois, la majorité des entreprises est de petite taille (moins de 5 salariés). Les emplois nécessitent une autonomie importante d’où un personnel d’encadrement restreint.
Chiffres-clés
Le secteur en chiffre
C’est l’une des régions les plus faiblement boisées avec un taux de boisement inférieur à 20 %. Si elle n’est que la 11ème région en importance de boisement, elle produit de beaux arbres, avec une qualité de bois supérieur à la moyenne nationale. La forêt normande est majoritairement privée à 75 % en moyenne.
171 exploitations forestières et / ou scieries.
69 % sont des exploitations forestières sans scierie.
1 131 salariés dans les entreprises forestières et les scieries.
Sources : MSA – Statistiques Normandie 2021 – Agriscopie – Panorama 2022 de l’agriculture en Normandie
